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Par Carenews INFO - Publié le 26 avril 2024 - 15:27 - Mise à jour le 26 avril 2024 - 15:53
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Devoir de vigilance, Unilever, restauration durable…  Les brèves RSE de la semaine

La directive européenne sur le devoir de vigilance enfin adoptée, Unilever évalue les politiques climatiques de ses lobbys, une étude sur l’engagement solidaire des salariés, le premier palmarès de la restauration durable dévoilé par Ecotable… Découvrez l’actualité RSE de la semaine.

Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.
Les brèves RSE de la semaine. Crédits : Carenews.

 

  • Adoption de la directive européenne sur le devoir de vigilance : une avancée majeure malgré des concessions

 

Après des mois de débats, le Parlement européen a adopté la directive sur le devoir de vigilance européen avec 374 voix pour et 235 voix contre. Cette directive, qui marque une « étape majeure pour l'Europe » selon Lara Wolters, eurodéputée socialiste et rapporteuse du texte, imposera aux multinationales de veiller aux respects des droits sociaux et environnementaux dans leurs chaînes de valeur partout dans le monde, y compris chez leurs fournisseurs, leurs sous-traitants et leurs filiales.

Cette mesure vise à éviter des tragédies telles que celle du Rana Plaza au Bangladesh. Il y a 11 ans, le 24 avril 2013, l’effondrement de l’immeuble dans lequel avaient péri plus de 1 100 ouvriers travaillant pour des marques européennes, était devenu le symbole des dérives de l’industrie textile. 

Si le vote a été largement salué par le monde politique et associatif, le processus a été marqué par des tentatives de blocage notamment de la part de certains partis de droite et représentants patronaux. Alors que l’accord initial prévoyait de s’appliquer aux groupes de plus de 500 salariés et réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 150 millions d’euros, le texte final ne cible plus que les entreprises de plus de 1 000 salariés avec un chiffre d'affaires d'au moins 450 millions d'euros.

Néanmoins, les 5 400 entreprises concernées - contre 16 000 initialement - pourront être tenues responsables et devront indemniser intégralement leurs victimes dans le cas où elles ne respecteraient pas leur devoir de vigilance. Des amendes dissuasives sont également prévues, pouvant s’élever jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires mondial.

Les États membres doivent encore valider leur accord définitif dans les semaines à venir, avant que le texte ne soit transposé dans leur législation interne, une étape qui pourrait susciter des débats, notamment en France et en Allemagne, où des réglementations similaires existent déjà.

 


A lire aussi : Devoir de vigilance : de quoi s’agit-il ? 


 

  • Unilever met la pression sur les lobbys climatiques avec une menace de désaffiliation

 

La multinationale Unilever, qui possède plus de 400 marques spécialisées dans l'alimentation et l’hygiène, a décidé d’évaluer les politiques climatiques de 27 lobbys dont elle est membre. Le groupe anglo-néerlandais menace ainsi de se retirer de ceux qui ne s'alignent pas sur ses propres engagements en matière de climat. 

A l’issue de l’établissement de son premier rapport intitulé « Climate policy engagement review », huit des 27 organisations examinées se sont avérées être en désaccord avec les priorités climatiques d’Unilever. Les 19 restantes ne sont pas exemptes de tout reproche. Huit n’ont tout simplement pas évoqué le sujet du climat en public (Consumer goods forum, Cosmectics Europe, Food industry Asia, etc.) et quatre ont des engagements jugés trop faibles (National business initiative en Afrique du Sud, Sustainable food policy alliance aux Etats-Unis, FoodDrinkEurope, etc.).

Rebecca Marmot, directrice du développement durable d'Unilever, a exprimé sa volonté de voir ces lobbys jouer un rôle plus actif dans la promotion de politiques favorables au climat. Cette initiative, saluée par Alison Taylor, professeure à la Stern School of Business de l'Université de New York, reflète une tendance croissante des entreprises à aligner leurs engagements ESG avec leurs positions politiques.

 

  • Wenabi publie une étude sur l’engagement solidaire des salariés

 

L’entreprise solidaire d’utilité sociale Wenabi met en lien des entreprises et des associations. Elle a publiée le 25 avril un sondage réalisé auprès de 120 entreprises et 150 associations. Les entreprises répondantes sont très nombreuses à proposer à leur salariés de s’engager, puisque 94 % leur donnent la possibilité d’effectuer du don ponctuel de temps ou de compétences ponctuel. 

Ces initiatives d’engagement solidaire peuvent prendre la forme de bénévolat, mécénat de compétences, journées solidaires, campagnes de dons ou sessions de sensibilisation.  Pour 82 % des associations interrogées, la manière la plus utile de les soutenir est le don financier ou en nature. 69 % considèrent que le don de temps est utile. 

90 % des entreprises interrogées lancent un programme solidaire afin de fédérer autour de leur projet RSE et 65 % dans le but d’améliorer leur marque employeur. Pour choisir la cause soutenue, 63 % s’appuient sur leur raison d’être, 40 % sur les préférences de leur salariés. 81 % des entreprises déclarent néanmoins mobiliser moins de 30 % d’entre -eux. Le manque de temps, de moyens et d'idées constituent les trois freins principaux à cette mobilisation.

 

  • Restauration éco-responsable : Écotable dévoile les lauréats de son premier palmarès 

 

Écotable, entreprise de l’économie sociale et solidaire qui accompagne les restaurateurs dans leur transition écologique, a récemment dévoilé son palmarès de la restauration durable en France. Cette initiative vise à mettre en lumière les restaurateurs qui se démarquent par leurs engagements en faveur de pratiques plus responsables.

Pour cette première édition, Écotable a attribué 14 prix, chacun représentant un aspect clé de l'éco-responsabilité en restauration, tel que le zéro déchet, le circuit court, la restauration collective engagée, le commerce équitable ou la cuisine végétale par exemple. Les restaurateurs éligibles au palmarès devaient avoir réalisé un audit Écotable dans l'année précédant la cérémonie. Cet audit impliquait la réponse à un questionnaire de plus de 150 questions afin d'évaluer différents aspects tels que l'approvisionnement, la gestion des ressources, la réduction des déchets, et l'éthique globale de l'établissement.

Fanny Giansetto, co-fondatrice d'Écotable, souligne que les lauréats ont été sélectionnés sur la seule base du score obtenu à l'audit environnemental.

La remise des prix s'est déroulée le 22 avril à Ground Control à Paris, en présence de professionnels du secteur et de personnalités politiques dont Audrey Pulvar, adjointe à la mairie de Paris en charge de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts.

 

Célia Szymczak et Félicité Dussel 

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