La Climate house ouvre ses portes à Paris pour réunir autour de « l’économie de demain »
L’objectif de ce lieu situé à Paris et co-porté par 80 entrepreneurs est d'accélérer la transformation de l’économie. Il est à la fois un espace de travail partagé et le lieu d’accueil d’une programmation sur l’écologie. Des grands groupes pourront aussi être accompagnés dans leur transition. L’inauguration a eu lieu le 17 octobre.
« Réunir tout l’écosystème climat sous un même toit », c’est l’ambition que porte Lucie Basch avec la Climate house, un lieu de 2000 m2 situé dans le centre de Paris dont elle est à l’initiative avec d’autres entrepreneurs. La cofondatrice de l’entreprise anti-gaspillage Too good to go l’affirme avec conviction lors d’un point presse réalisé pour l’inauguration, le soir du 17 octobre.
Dans cette « maison », 40 organisations travaillent au sein de bureaux partagés, comme l’entreprise d’alimentation durable Omie, l’association dédiée à l’innovation sociale Ashoka ou celle militant pour accroître la place de l’écologie dans les médias, QuotaClimat.
Par ailleurs, une programmation démarrera le 5 novembre dans les locaux : Lucie Basch promet « plus de trois événements par semaine ». Des conférences seront organisées, mais aussi des ateliers de sensibilisation comme des fresques ou The Week.
Enfin, les grandes entreprises pourront y être accompagnées dans leur transition écologique, avec des « programmes très customisés ». L’idée est notamment de mobiliser les acteurs présents à la Climate house porteurs de solution pour ces transitions. La direction de l’impact de LCL travaillera par exemple dans ce lieu, qui permettra de « se confronter à d’autres métiers pour trouver des innovations pour le futur », affirme Serge Madeleine, directeur général de la banque présent à l’inauguration. « C’est ensemble, en se parlant, qu’on va réussir », résume Lucie Basch.
80 cofondateurs
Sont donc attendus à la Climate house des entreprises, des fonds d’investissements et des associations mais aussi des scientifiques, des activistes et même des artistes autour de « l’économie de demain ». Le lieu compte aussi un certain nombre de partenaires, dont le mouvement Impact France, réunissant des entrepreneurs engagés, l’Université Paris-Saclay, ou encore la Convention des entreprises pour le climat, association qui vise à la transformation des modèles d’affaires.
Comment s’assurer que les acteurs présents à la Climate house aient une démarche sincère et éviter le greenwashing ? « Ce en quoi on croit, c’est l’intentionnalité des dirigeants, répond Lucie Basch, il n’y a pas de règles absolues, par contre, il y a des discussions humaines ». Seules les organisations aayant une démarche de transition paraissant sincère aux équipes seront donc accueillies.
80 entrepreneurs co-portent l’initiative : ils sont tous actionnaires de la Climate house, en cours d’acquisition du statut d’entreprise solidaire d’utilité sociale (Esus). Parmi eux, la cofondatrice de la plateforme de financement participatif Lita, Eva Sadoun, le cofondateur de l’association Banlieues Climat, Féris Barkat, ou encore la cofondatrice de la banque verte Green got, Maud Caillaux.
Le lieu est financé par la location des bureaux partagés, mais aussi par des privatisations d’espaces ou l’organisation d’événements payants. L’accompagnement des grands groupes rémunérera aussi l’équipe « d’une petite dizaine de personnes ». Pour rendre compte des résultats économiques, mais aussi écologiques et sociaux du projet, un premier rapport d’impact sera publié dans un an.
Célia Szymczak 
