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Par Carenews INFO - Publié le 20 juin 2023 - 10:00 - Mise à jour le 13 novembre 2023 - 10:12 - Ecrit par : Célia Szymczak
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Quelle est la qualité de vie au travail dans les structures de l’ESS ?

Dans la dernière édition du baromètre de la qualité de vie au travail dans l’ESS, publiée le 13 juin, Harmonie Mutuelle donne des éléments d’informations sur le sujet. Infographie.

Le Baromètre évalue la qualité de vie au travail depuis 2013. Crédits : Carenews.
Le Baromètre évalue la qualité de vie au travail depuis 2013. Crédits : Carenews.

 

Les entreprises sociales et solidaires poursuivent un but d’utilité sociale : soutien à des personnes en situation de fragilité, préservation du lien social, réduction des inégalités, développement durable… Mais cet objectif d’intérêt général se reflète-il dans leurs pratiques internes ? Qu’en est-il de la qualité de vie au travail (QVT) dans les entreprises de l’ESS ?

C’est ce qu’évalue l’entreprise mutualiste de santé et de protection sociale Harmonie Mutuelle depuis 2013. À ce jour, elle a publié quatre baromètres destinés à dresser le bilan de la qualité de vie au travail dans l’ESS et à trouver des marges de progrès. La dernière édition a été publiée le 13 juin, à l’occasion de la Semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail qui se déroule du 19 au 24 juin. 

 

Qu’est-ce que la qualité de vie au travail ?
Selon l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), la qualité de vie au travail regroupe les actions destinées à « construire progressivement une organisation de travail favorable à la fois à la santé des personnes et à la performance globale de l’entreprise. »  Elle porte sur six thématiques : le dialogue professionnel et social, l’organisation, le contenu et la réalisation du travail, la santé au travail, les compétences et les parcours professionnels, l’égalité au travail, et le projet d’entreprise et le management. 

 

Infographie - qualité de vie au travail
Crédits : Carenews à partir des données d'Harmonie Mutuelle. 

Un score « moyen » 

Les répondants accordent une note de 6,3 sur 10 à la qualité de vie au travail dans leur entreprise de l’ESS, 10 étant le meilleur score possible. Les dirigeants accordent une note moyenne de 7 sur 10 à la QVT, quand les salariés l’estiment à 6,2. 

Ce score est plutôt stable depuis la première édition du baromètre, en 2013. Selon les éditions, la note accordée par les salariés s’établit systématiquement entre 6,3 et 6,1 tandis que celle octroyée par les dirigeants évolue entre 7,4 et 7.  

 

Des notes par structure

Une moyenne des notes est ensuite réalisée selon le type de structure. Ce sont les associations et les mutuelles qui obtiennent la meilleure note de la part de leur salariés, 6,3, quand celle attribuée aux coopératives s’élève à 6,2. Suivent les entreprises sociales, les établissements publics et les fondations avec des notes de 5,8, 5,6 et 5,4 respectivement. 

Le classement selon les structures diffère nettement du point de vue des dirigeants : les entreprises sociales obtiennent la note de 7,8, suivies par les coopératives avec 7,5, les mutuelles avec 7,2, les associations avec 7, puis les fondations avec 6,1 et les établissements publics avec 5,8. 

 

Une dégradation des conditions de travail 

Les salariés et les dirigeants sont respectivement 46,4 % et 40,2 % à considérer que la QVT s’est dégradée au cours des dernières années. Ils sont seulement 20,5 % et 24,9 % à estimer qu’elle s’est améliorée. Younes Benhjab, chef de projet santé et qualité de vie au travail chez Harmonie Mutuelle, observe ainsi une « tendance à la dégradation », qui « constitue un signe d’alerte. » 

Quels sont les facteurs qui expliquent cette dégradation ? Pour un salarié sur deux, ce sont d’abord les changements organisationnels : fusion, réorganisation d’activité, changement des publics… Les exemples de changements peuvent être multiples. Les deux autres facteurs de dégradation qui sont cités le plus souvent sont la rémunération à 39 % et l’ambiance de travail au sein de l’équipe à 32 %. Une bonne cohésion d’équipe se caractérise par la liberté d’expression, la confiance mutuelle, la possibilité d’échanger, de partager son point de vue et de ne pas connaître de situations de rivalité.  

44 % des dirigeants estiment quant à eux que les relations avec les pouvoirs publics et financeurs font partie des principaux motifs de dégradation, avec l’évolution des moyens humains et financiers pour 42 % et les changements organisationnels pour 28 % d’entre eux. 

 

Facteurs d’amélioration

Deux des motifs les plus cités par les salariés comme facteurs de dégradation sont aussi les facteurs d’amélioration qu’ils nomment les plus souvent : l’ambiance de travail à 41 % et les changements d’organisation à 34 %. Dans les faits, un changement organisationnel peut-être plus ou moins géré par les équipes de management : participation ou non des salariés à la mise en place des changements, information plus ou moins claire à destination des équipes salariées… La mise en place du télétravail est le deuxième facteur d’amélioration, à 34 %. 

Les dirigeants placent également en tête des facteurs d’amélioration l’ambiance au travail, à 45 %, suivie par les changements d’organisation à 36 % et l’évolution des missions et l’intérêt pour le travail à 26 %. 

 

La rédaction 

 

 

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